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Par Frozenowl today 31 octobre 2018 2 2
Lutin 1 – Salut!
Lutin 2 – Salut, tu viens pour la relève?
L1 – Oui. Brrr, ça caille, ici!
L2 – J’ai essayé de chauffer comme je pouvais, mais tu sais comme le dongeon du studio Nostaloustic est mal isolé. Et puis avec cet orage qui arrive, ça va pas s’arranger…
L1 – Il va bien, le patron?
L2 – Bof, ça va pas fort depuis le dernier Nostaloustic : c’est pour ça qu’on le laisse sous bonne garde. Il est toujours là-haut, dans son labo, à faire je sais pas quoi…
(Rire maléfique au loin : MOUHAHAHAHAAAAAAAAA!!!)
L2 – Ah tiens, il s’est mis à la musique. C’est bien ça, la musique : ça veut peut-être dire qu’il va mieux.
L1 – En tout cas, il a l’air de bien se marrer!
Nostaloustic épisode 21 – Nightmare before Christmas
Salut les loustics!
C’est entre deux expériences que j’enregistre ce Nostaloustic. Ces imbéciles me tiennent enfermé dans mon laboratoire, mais mon esprit brillant ne se laissera pas arrêter par ces obstacles futiles! HA HA HA!
C’est en 1993 que sort sur les écrans « Tim Burton’s Nightmare Before Christmas », connu en France sous le titre « L’Etrange Noël de M.Jack ».
Au pays, d’Halloween, Jack Skellington, le Roi des Citrouilles, s’ennuie ferme : il effraie les enfants chaque année lors de la nuit du 31 octobre mais il aspire à autre chose. Un jour, en ballade avec son chien Zéro, il trouve un accès vers le pays de Noël. D’abord intrigué, puis émerveillé par cette fête nouvelle, il décide d’organiser la fête de Noël, sans savoir qu’elles en seront les dramatiques conséquences…
Dans les années 80, le jeune Tim Burton travaille en tant qu’artiste concept chez Disney. C’est une carrière logique pour ce garçon introverti qui dessine frénétiquement et réalise des courts-métrages depuis son plus jeune âge. Issu du prestigieux California Institute of Arts (Cal Arts), d’où viennent également les meilleures recrues de Disney, Tim travaille sur « Rox et Rouky » puis sur « Taram et le chaudron magique ». Ses concept arts effrayants auraient pu servir de base à la galerie de monstres de Taram, mais son graphisme ne plait pas aux membres historiques du Studio : pas assez « disneyien » à leur goût. Aussi, Tim préfère-t-il travailler sur des projets de courts-métrages, comme le sombre et gothique « Vincent », narré par Vincent Price.
Durant ces années-là, Tim Burton écrit le poème « Nightmare before Christmas ». Mais ce n’est qu’après avoir quitté les Studios Disney et acquis une certaine notoriété, d’abord avec « Pee we Herman », « Beetlejuice » et finalement « Batman », qu’il parviendra à convaincre ses anciens de produire l’adaptation du poème en film d’animation.
A l’animation traditionnelle, Tim Burton préfère, pour des raisons eshétiques, l’animation « stop motion » (image par image). Il trouvait pourtant lui-même que les films d’animation ainsi réalisés comportaient de nombreuses maladresses, mais il était persuadé qu’il était possible de redonner ses lettres de noblesse à cette technique. De façon intelligente, Tim préfère laisser la réalisation à quelqu’un qu’il apte à mener cette tâche à bien : Henry Selick, un autre animateur et réalisateur qu’il avait connu chez Disney (et qui l’avait quitté pour à peu près les mêmes raisons).
Eeeeeet oui, « Tim Burton’s Nightmare before Christmas » n’est PAS de Tim Burton! Et après on va dire que c’est moi qui suis paranoïaque!!
Ah excusez-moi, j’ai une expérience sur le feu et j’entends dehors que l’orage vient d’éclater. Voyons voir, les électrodes sont bien branchées sur le crâne, les boulons sont bien vissés : il ne reste plus qu’un éclair frappe l’antenne de l’accumulateur pour que je réalise le Rêve Ultime de la Science : recréer la VIE!
Allez, ALLEZ! OUI! CA Y EST!!
****TCHRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAKKK!***
Eveille-toi, Créature! Lève-toi, c’est ton MAITRE qui te l’ordonne!!
Tim Burton a bien son poème sous la main mais cela ne suffit pas pour en faire un scénario : le poème ne fait que quelques strophes. Il va falloir étayer l’histoire, créer de nouveaux personnages, etc. Pour s’aider, Tim Burton s’associe avec Danny Elfman, musicien et compositeur : en effet, depuis le début, Burton souhaite que son film soit une comédie musicale!
Tout jeune déjà, Danny Elfman passait son temps au cinéma du coin, parce qu’il adorait certaines bandes-sons, notamment celles composées par Bernard Herrmann et Franz Waxman. Très rapidement, il s’associe avec son frère Richard, créateur du groupe Oingo Boingo. Danny Elfman écrit quelques compositions pour le groupe et en devient le chanteur. Richard, de son côté, est tiraillé entre son amour de la musique et celle du cinéma : il s’appuie sur les compositions du groupe pour réaliser un film, Forbidden Zone, puis il finit par poursuivre une carrière de réalisateur.
Danny, lui, est approché par Tim Burton pour réaliser la BO de « Pee Wee Herman » : ce sera le début d’une très longue collaboration et, pour Elfman, d’un immense succès en tant que compositeur de BO de films!
Danny Elfman raconte que la composition des chansons s’est faite de façon totalement atypique. D’ordinaire, les compositeurs doivent « composer » avec un scénario totalement écrit et tentent d’insérer leurs chansons dans l’histoire, parfois de façon un peu artificielle. « Nightmare before Christmas », lui, s’est construit autour d’une longue et prolifique discussion de Burton et Elfman. Burton racontait le poème à Elfman et imaginait certaines scènes. Ce dernier composait, écrivait les chansons au fur et à mesure et les chantait à Burton, celles-ci venant à nouveau alimenter son imagination pour la suite de l’histoire. Ainsi le scénario et les chansons se sont construits en parallèle!
D’ailleurs, Danny Elfman y a tellement mis du sien qu’il finit par interpréter lui-même Jack Skellington!
Bien qu’à sa sortie, le film n’ait eu qu’un succès modéré, il est indéniablement devenu culte. Il reste une référence du film d’animation, et a pavé la voie de tous les « films de marionettes » qui ont suivi, à commencer par ceux de Henry Selick, qui, par la suite, réalisa « James et la pêche géante », adapté du roman de Roald Dahl, et « Coraline », adapté d’une sombre et gothique histoire de Neil Gaiman. Je vous les recommande!
*** Bruit de porte fracassée ***
Lutins – Père Noël! Père Noël! Ca va? On a entendu un grand bruit mais la porte était fermée, alors on aaAAAAAAAAAAAAH, mais qu’est-ce que c’est que cette horreur?!!!!!
FrozenOwl – Il est magnifique, hein? Il s’appelle Loustigor, Lougor pour les intimes : je l’ai créé moi-même à partir de morceaux de lutins récupérés suite à mes expériences ratées.
Lougor – Hello hello bongnour, hello hello bongnour, très heugneux de vous rencontrer!
Lutins (terrorisés) – Mais… qu’est-ce qu…
F- Force est de constater que vous, les lutins, n’êtes pas très adaptés aux tâches que je vous confie. J’ai donc imaginé un substitut plus performant, plus résistant et moins… limité intellectuellement, qui aurait en plus l’avantage d’obéir au moindre de mes ordres. Voyez, il vient de se faire traverser par 2,21 Gigowatts et ça ne lui a rien fait!
Lougor – Si, ça gn’a fait rigoler, ça gn’a fait rigoler, oh yeah!
F- En outre, je lui ai directement implanté la playlist de Superloustic.com dans le cerveau, ce qui me sera d’une grande utilité pour la réalisation des futurs Nostaloustic.
Loustigor – Bonne gnouvelle, la vie gn’est belle, comme hier, augnourd’hui!
Lutins – Mais…
F- Voilà, voilà. Et bien on peut dire que c’est la fin d’une longue et moyennement fructueuse collaboration. Vous ne m’êtes plus d’aucune utilité… Ah si en fait, il y a une dernière chose que vous pourriez faire pour moi : je voudrais passer à la production de Lougors en série, mais pour cela, j’aurai besoin de… matière première, si vous voyez ce que je veux dire. Lougor, tu sais ce que tu as à faire?
Lougor – Gnet’s go, Ghostbusters, gnet’s go!
Lutins – AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!!!!!!!!!!!
L’eusses-tu cru?
Mais l’histoire, mièvre et faiblarde, ne convainquit pas la jeune génération, dont une bonne partie ira voir ailleurs si l’herbe est plus verte, avec le succès que l’on connait.
Quelques années supplémentaires permettront finalement de s’affranchir de ce lourd passé et, armés d’une nouvelle équipe d’animateurs (Glen Keane, Aaron Blaise, Andreas Deja, etc.) , Disney renouera avec le succès à la fin des années 80 avec des films comme « La petite Sirène », « Le Roi Lion » ou « Aladin ».
Joyeux Halloween, les loustics, et à la prochaine fois!
(Ceci est une œuvre de fiction : aucun lutin n’a été blessé dans la réalisation de cette émission. Enfin… pas volontairement.)
today31 octobre 2018 2 2 Posté par : Frozenowl
Cobra est diffusé dans Cabou Cadin sur Canal+ dès février 1985, la plupart des loustics le découvre en septembre 1985 dans Récré A2.
today2 octobre 2018 6 3
cochise
Le 4 mai 2020 à 0 h 39 min
wouahhh….comme d’habitude mon pote froz….que du bon…j’ai passé un très bon moment en te lisant….meme si ton post date de 2018…..vaut mieux tard que jamais…. ton illustrateur….cochise
El Loustico
Le 31 octobre 2018 à 19 h 00 min
Yeah !! Super j’adore Tim Burton et son univers très 😯 . Merci Froz pour ce voyage au pays d’Halloween…. Gnak gnak gnak !!